De Tambillo à Lago Agrio 25-06 au 29-06 par Cyril

Petit retour en arrière…nous sommes à la fin du mois de juin…nous poursuivons notre périple à vélo à travers l’Equateur.

Pour partir de chez Jorge (Laguna Quilotoa) nous prenons un bus qui nous rapproche de Quito et nous dépose au Sud de la capitale, à Tambillo, nous permettant d’éviter plusieurs cols bien raides à vélo.

Nous longeons la partie Est de la capitale et nous retrouvons la chaleur et l’accueil des équatoriens qui nous offrent des fruits, « coco helado », etc..

Nous demandons à Sylvia qui a une jolie maison près de la route après Sangolqui, l’autorisation de planter la tente dans son jardin.

Le lendemain, elle nous offre du pain intégral, du riz cuit avec des noix et des raisins secs, des tomates d’arbre (« tomate de arbol »)…très sympas en toute simplicité…

Avant le gros col qui monte à 4000m nous croisons plein de cyclistes, dont un groupe de seniors qui nous double lâchement pendant que je répare mon frein.

Au pied du col, la route est trop raide avec le vent de face qui s’est levé…on fait du stop et on évite en plus de la bavante un gros orage…on se fait déposer à Papallacta vers les thermes d’eau chaude…connexion directe avec la « Madre Tierra ».

Avec ce temps pourri, on se réchauffe et ça fait un bien fou…le bonnets de bain sont obligatoires…pas grave on a des buffs et des housses de doudounes!!

Le soir on découvre un super endroit pour dormir : une maison neuve en fin de construction, vide, dont le grand balcon couvert est accessible par une échelle. On s’y risque car le temps est très couvert mais on n’est pas très à l’aise car il n’y a personne à qui demander l’autorisation d’y rester…nous ne serons pas bien gênants ici…

Vers 20h (déjà nuit noire!) le gardien débarque d’abord inquiet, pensant que nous sommes des voleurs…nous expliquons notre cas …il est sympa et compréhensif mais doit prévenir le propriétaire pour lui demander l’autorisation…1/2h plus tard le propriétaire débarque furieux, totalement fermé à tout dialogue. Il nous laisse 5 minutes pour partir…Nous plions les tentes et remettons tout dans les sacoches…le gardien un peu gêné attend que le propriétaire soit parti et nous conduit à un pré où planter la tente! Nuit orageuse à 5 dans la seule tente étanche…

Le lendemain, jolie route ensoleillée, observation de nombreux oiseaux (dont le magnifique TROGON – pas de photo ici) et de superbes colibris.

La route est magnifique, forêt humide tropicale, l’eau est bien présente, de très nombreux ruisseaux traversent la route…des coulées de boues aussi.

Sonia fait une fausse manoeuvre et glisse sur le bord de la route…chute dans le fossé avec Youri devant (sur le vélo rouge)…quelques gros bobos et notre appareil photo (que Youri avait à la main pour capturer l’oiseau rare !) cassé !

C’est une grosse perte pour nous car il nous reste seulement le vieil iphone de Bertrand pour faire des photos…nous devrons chercher un nouvel appareil avec Carlos à Lago Agrio…

 

Nous terminons la route jusqu’à Lago Agrio par un beau col à l’équatorienne (très raide), puis par un pente douce jusqu’à destination…

Encore des paysages superbes et la sympathie toute simple des gens…nous répondons pour la millième fois aux questions usuelles :

– De que parte son ? (d’où êtes-vous ?)

– De donde vienen ? (d’où venez-vous ?)

– A donde van ? (où allez-vous ?)

– Desde cuanto tiempo viajan así ? (depuis combien de temps vous voyagez comme ça ?)

C’est pas grave, il faut prendre le temps de répondre avec le sourire, car pour eux, c’est la première fois n’est-ce pas ?