Région d’Otavalo – Chez Segundo Morales (Sonia 29/07/16)

Mercredi 27-07 nous quittons la communauté Saraswati au lever du jour, la pluie battante s’est arrêtée à temps et c’est un vrai délice de pédaler dans la fraîcheur du matin sur cette magnifique route calme à l’aube naissante.

A Tena, nous retrouvons Salah et attrapons ensemble le bus de 7h30pour Quito.

Cing heures de route, ce qui laisse le temps de poursuivre nos discussions sur la vie au Koweit : les paysages et la « végétation », la vie citadine aisée, la religion…tout ce qui fait la particularité de ce petit pays géré par un état riche de la vente du pétrole.

Salah a beaucoup voyagé, sa culture, son enthousiasme et sa simplicité font de lui un interlocuteur de choix, merci !

Au terminal Sud, nous saluons notre ami du moyen orient et sautons dans un 2° bus pour Otavalo.

En entrant dans la petite ville, on sent tout de suite une atmosphère différente.

 Ici la communauté issue des esclaves d’Afrique est bien présente. Hommes et femmes portent communément les vêtements traditionnels bien spécifiques de la région, qui ont des airs de famille avec les Antilles.

Les femmes portent les cheveux noués d’un ruban brodé « Guango », Corsage brodé,

jupe « Anaco » faite de deux pans de tissus superposés, un clair dessous, un sombre dessus, maintenus à la taille par une ceinture brodée « Faja » .

Châle coupé dans la même étoffe, d’une teinte souvent différente (gris ou bleu) « Pañolón » , sandales de tissus « Alpargatas ».

Sans oublier les bijoux : bracelets de perles de corail, collier d’or « Huacas » et boucles d’oreille. Sur la tête la même étoffe sombre savamment pliée.

 

Les hommes quand à eux portent les cheveux longs coiffés d’une tresse, un chapeau de feutre, vêtus de blanc avec éventuellement un poncho sombre. Ils portent les mêmes sandales que les femmes.

 

Les bâtiments aussi sont différents, toits de tuiles, murs colorés qui, il me semble (je n’y suis jamais allée !) rappellent le Mexique.

Nous passons la nuit dans un hostal charmant avec son patio intérieur, ses peintures murales colorées et ses meubles et boiseries.

Le lendemain nous flânons au marché, festival de couleurs : bijoux de perles colorées, vêtement en laine d’alpaga, ouvrages au crochet et bien sûr « « brodés.

Repas gourmet au soleil dans le patio d’un joli resto végétarien : après 10j de végétarianisme soigné à la communauté, nous apprécions de plus en plus ce type de cuisine.

Repus, nous enfourchons les vélos pour monter vers les montagnes jusqu’au petit village de Chilcapamba où nous sommes accueillis par la famille de Segundo MORALES où mon amie Céline – rencontrée au Québec en 1998 !- a vécu un an.

  

Segundo et Virginia ont 6 enfants de 25 à 13 ans, 5 vivent à la maison. Seul le fils ainé est parti au Mexique depuis 2 ans.

Soirée très gaie autour du feu où Virginia prépare la cuisine de « Bienvenida ». Tous ont un magnifique sourire et rient beaucoup aux récits de voyage des enfants !

 

Aujourd’hui c’est la fête pour l’association de femmes chapotée par Virginia.

 

Les 48 adhérentes présentent les fruits, légumes, céréales issues de leurs cultures et les plats traditionnels préparés.

 

Les visiteurs de la ville viennent avec des produits manufacturés (sucre, sel, savon, dentifrice, couches de bébé !…) pour faire du troc.

Nous avons cuisiné tout le matin pour garnir le stand : tortillas (pan-cakes locaux) au feu de bois, crêpes françaises et gâteau au ? (tubercule orange en photo ci-dessous).

Ce soir c’est nous qui préparons des « fajitas » pour tout le monde. Nous allons moudre le maïs pour faire la farine des tortillas !

Merci Céline pour le contact, est-ce que tu reconnais tout le monde sur les photos ?

Malheureusement, le voyage touche à sa fin et nous n’avons pas le temps de rester plus, demain nous partons vers MINDO, le paradis des colibris !….