Le Sud Pérou : du lac Titicaca à Cusco (par Cyril) du 14 au 22 avril 2016

C’est le 14 avril que nous passons la frontière du Pérou, laissant derrière nous La Bolivie (pour ceux qui ont suivi !)…

Notre durée de séjour a expiré et les douaniers en profitent pour nous faire passer à la caisse…200 euros à payer parce que nous ne savions pas qu’il fallait demander à prolonger le séjour (gratuitement) à LA PAZ ! Après discussion, nous réussissons à baisser la note à 75 euros…qui irons directement dans la poche des douaniers…Mauvais départ tout de même…

Nous prévoyons un minimum de 9 jours de vélo, avec sur la carte (qui n’est pas toujours exacte il faut bien le dire), une moyenne de 65 km par jour pour arriver jusqu’à Cusco…bel objectif pour nous, dans cette région de l’altiplano où les routes se situent entre 3 500 et 4 335 m d’altitude.

La première partie du parcours nous laisse admirer sur une belle portion le lac Titicaca qui n’en finit pas d’immensité. Ses rives sont très belles, les lumières que nous rencontrons relèvent le bleu de l’eau et les verts intenses des prairies…comme toujours, c’est loin des villes que la nature est la plus belle.

Dès notre entrée au Pérou, nous sommes frappés par les sourires et les salutations amicales des gens que nous croisons au bord de la route : Ces péruviens nous paraissent moins timides que les boliviens que nous avons croisé.

Cependant cette partie sud du Pérou ressemble très fortement à la Bolivie, avec le même type de vêtements colorés portés par les femmes en particulier.

Cette Bergère utilise son lance-pierres pour rassembler ses bêtes.

Très vite, lors de notre progression vers le nord, le climat devient incertain : de franches périodes de soleil qui chauffe fort alternent avec du temps gris et froid.

Le profil est globalement faiblement montant ou plat sur 450 kilomètres, ensuite nous devons passer un col à 4 335 m puis ce sera la descente jusqu’à Cusco.

n cette période d’avril dans l’hémisphère sud, l’automne est bien là : à cette altitude et à cette latitude, dès que le soleil se cache le froid se fait sentir et les vêtements chauds sont bien appréciés.

Il pleut quasiment toutes les nuits et nous préférons demander un abri pour mettre nos tentes (notre vieille North Face n’est plus étanche malgré deux traitements imperméabilisants)…

Premier soir « à la ferme » :

Deuxième soir sous l’abri des vaches :

Troisième soir en plein air et inondation de nos tentes (oui, malgré nos précautions pour choisir l’endroit, nous étions bien dans une zone « inondable ») :

Pour le repas de midi, nous essayons d’atteindre un village pour nous faire servir l’almuerzo, ce repas complet (plat constitué généralement de riz, d’une légumineuse, de pommes de terre, d’une viande…précédé d’une soupe de légumes et viande, et servi avec une boisson à base de jus de fruit) servi pour 4 à 5 soles (1 à 1,20 Euros)…ici notre « mamita » du jour devant nos vélos, à la porte de son restaurant à ILAVE :

Comme en Bolivie, nous sommes peinés du spectacle de toutes ces ordures qui jonchent les bords de routes…même si Youri et Maïa en profitent ici pour jouer avec de vieux journaux…

Nous passons PUNO sans nous y arrêter, pour pousser jusqu’à JULIACA, où nous nous payons un hôtel : douche chaude, wifi, télé (Youri reste deux heures à regarder des documentaires de National Geographic avec le réceptionniste), et passage à la pâtisserie pour une dégustation de gâteaux :

Quand nous quittons la ville, nous croisons de drôles de vélos…

Celui-ci penche sévèrement, mais la selle semble droite…la colonne vertébrale de ce Monsieur doit être en piteux état.

Ici, c’est priorité au chargement.

Nos vélos modernes nous permettent de doubler des engins sans difficulté, et nous apprécions leur rendement dans ces cas là, malgré le poids des sacoches.

Pour le repas de midi, petite halte dans les champs :

Une fin d’après-midi, nous nous arrêtons dans une super fromagerie, qui vend du vrai yaourt nature (introuvable ailleurs), et des bons produits…nous blablatons un bon moment, et les gens très sympas nous proposent de dormir dans l’annexe du magasin, qui est en travaux…super abri pour la nuit !

Sonia et Maïa commencent à fabriquer un mini métier à tisser, profitant des conseils de nombreuses femmes rencontrées ici et là :

Le lendemain, nous prenons la pluie, et nous nous abritons dans une auberge de luxe…trop luxueuse pour y passer la nuit.

L’averse passée, nous préférons poursuivre un peu et nous demandons l’hospitalité dans l’école du village suivant.

Nous sommes invités à nous installer dans une salle de classe, à condition de partir le lendemain matin avant 7h45…

Séquence école pour les enfants, Anaïs passe son brevet blanc au fond de la salle…

Youri et moi sortons ensuite faire un petit « basket », profitant des infrastructures à notre disposition…très vite des enfants débarquent et nous entamons une méga partie de foot…super moment d’échange avec les ados péruviens.

Le lendemain, beau temps, nous passons le col à 4 335 m…

Au col, les vendeurs de souvenir supportent le froid pour alpaguer les touristes :

Ensuite, descente sur Cusco…le temps est plus doux, les paysages très beaux…

C’est la région des CUY (cochons d’indes) qui sont préparés principalement…au four.

Passage à SICUANI pour une pause « resto – internet » (il faut impérativement renvoyer les dossiers scolaires des enfants avant le 21 !!)

Ce sont ces motos-taxis qui sont principalement utilisés ici…

Nous repartons en fin d’après-midi avec un temps très couvert…le soir, nous demandons si nous pouvons nous abriter dans l’église pour la nuit…c’est fermé mais le Monsieur (au centre), nous invite à nous abriter chez lui…Il propose de nous libérer une pièce de sa maison, nous bavardons et brisons petit à petit la glace et les barrières culturelles.

Le lendemain matin, son épouse, Irma, très sympa, nous offre le petit déjeuner à base d’avoine, de lait frais, de sucre et de canelle…elle nous fait visiter son élevage de cochons d’indes…et nous propose de revenir les goûter à notre retour (…ce ne sera pas pour tout de suite).

pique-nique par beau temps :

Pause fromage péruvien :

Anaïs très en forme :

Nuit au cimetière qui comporte une grande partie abritée…dans un petit village très sympa où Sonia et Maïs prennent un nouveau cours de tissage avec cette dame (à côté de Maïa) rencontrée dans la rue :

Regardez comme cette culture (en jaune) parait inaccessible dans la montagne…

Le grand classique du cycliste : le clou dans le pneu.

Maïa en profite pour faire un photo « de style » avec Youri.

Nous croisons sur la route des femmes qui se rendent à un chantier…

Cet homme qui charge son vélo avec du foin…

La côte qui s’annonce va être raide !!

Nouvel arrêt sur le bord de la route pour l’almuerzo…les deux cuisinières sont très sympatiques (et très petites) :

Fabrication de briques de terre crue.

Le coca local s’appelle INCA KOLA et est produit par…Coca Cola !

Cette ligne bleue qui nous intrigue dans le village d’en face est un…escalier qui permet de rejoindre le haut du village.

Cette journée du 22 avril sera celle qui nous permettra d’arriver à Cusco…arrivée interminable après plus de 15 kilomètres de lente montée vers le centre-ville…87 km au total…c’est assez pour aujourd’hui.