Un Woofing dans la forêt amazonienne – Youri 11-04-16

Nous avons pris un bus pour aller à Rurrenabaque en passant par la route de la mort, l’une des routes les plus dangereuses du monde.

A Rurre on est allés à une agence, qui organise des tours dans la forêt amazonienne, qui s’appelle MADIDI TRAVEL.

Nous avons travaillé une semaine à l’agence puis une semaine dans la forêt.

La forêt amazonienne était comme je l’imaginais mais un peu plus de chaleur et moins d’humidité, il y a aussi beaucoup d’animaux et de moustiques, mais la forêt est tellement dense qu’on n’en voit moins que ce qu’on croyait (mais on en a vu beaucoup !).

La réserve s’appelle SERERE, c’est le nom d’un oiseau présent ici.

Dans la ville (Rurre), il y a beaucoup d’agence qui proposent des excursions dans le parc national MADIDI. L’agence Madidi Travel a acheté des terres pour créer une réserve protégée car les gens dans la réserve de MADIDI braconnent ou coupent des arbres et même les gardes parc mangent du singe !

Là-bas dans la forêt Anaïs travaillait avec la cuisinière, Papa faisait la traduction pour les touristes et Maman, Maïa et moi travaillions à « la carpinteria » pour réparer des lits, tables, etc…

 

Quelques fois j’accompagnais papa à la traduction et on voyait plein d’animaux !

 

On mangeait du riz et de la viande tous les jours matin, midi et soir avec quelques fois des bananes cuites ou des légumes, mais toujours cuisinés différemment. Le matin il y avait du café et parfois du café, c’était la seule chose sucrée.

Le contrat c’était de travailler un mois et après d’avoir trois jours comme les touristes (avec des bons repas et un petit déjeuner « normal », des excursions en bateau et dans la forêt a vec un guide, etc…).

Nous logions comme les touristes dans une « cabanas » car nous sommes 5 il n’y avait pas assez de place dans une chambre pour les volontaires.

Dans la grande maison à 4 étages (là où on mange, où Anaïs travaille, etc…) il y a :

• La cuisinière EMILSEM, mais tout le monde l’appelle « la Negrita »,

• GUIDO qui travaille dehors avec les 4 chicos de 16 à 19 ans,

• Les 2 guides : Juan (qui nous a accompagnés pendant nos jours de tourisme) et Nelson qui parle anglais,

• La femme de ménage.

En dehors de la « Casa Grande », il y a 2 aras : un rouge qui a l’aile cassée et un bleu qui crie toute la journée.

Vu que les aras ne peuvent pas se nourrir, ils viennent dans la maison où ils ont un bol attribué dans lequel la cuisinière leur sert du riz ou des pâtes.

Il y a aussi 2 tapirs qui restent ici car les poules mangent les moustiques qui sont sur eux. Quand on est arrivés il n’y en avait qu’un et l’autre est arrivé 2 jours plus tard avec des griffures de jaguar aux fesses ! Quelques fois ils nous suivent quand on part en barque sur le lac.

Il y a aussi des singes-araignées qui sont comme des chats chez nous : quand tu t’assoies il y en a toujours un qui arrive et c’est la fin de la tranquillité car quand un singe en voit un autre se faire caresser, il vient et ainsi de suite avec tous les singes !

Des singes, il y en surtout 5 qui sont tout le temps vers la « Casa Grande » : une maman avec son petit sur le dos qui apprend à se débrouiller en lachant sa mère, un petit joueur qui te saute dessus quand tu ne t’y attends pas, un autre qui veut tout le temps se faire câliner et un petit dont la mère a été tuée par un chasseur et ROSA-MARIA (la propriétaire de la réserve) se prend pour sa mère : elle le porte dans le dos et elle le nourrit.

J’ai appris beaucoup de choses sur ces singes-araignées :

• Ils ont 4 doigts aux mains et 5 aux pieds,

• Ils ont « de la paume » en dessous de leur queue,

• Ils font un bruit bizarre un peu comme une mouette rieuse mais en plus rapide,
• Ils se comportent presque comme des hommes : ils marchent parfois sur leurs deux pattes arrières, ils toussent, ils baillent, ils se grattent (souvent car il y a beaucoup de moustiques !)…

Toute la journée ils essaient de rentrer dans la maison en ouvrant les portes, en déchirant les moustiquaires (car les murs de la maison sont fait en moustiquaire pour mieux observer les animaux) pour chiper des bananes, des fruits ou des légumes. A chaque fois qu’un singe rentre tout le monde prend un balais et essaie de le faire fuir en ouvrant les portes et si étais en train de lire tranquillement, tu sais qu’un singe est rentré ! C’est la galère pour trouver des systèmes pour fermer les portes de l’intérieur comme de l’extérieur car les singes sont malins ont de la force et peuvent grimper !

La « Casa Grande » est faite de 4 étages :

• Au rez-de-chaussée c’est le « restaurant » composé de la partie pour le personnel et de la partie pour les touristes avec des toilettes, c’est là aussi que « la Negrita » et Anaïs cuisinent et où sont stockés les fruits et les légumes.
• Au 1° étage il y a des hamacs pour se reposer et un meuble avec des crânes de singes, de tatous, de fourmiliers, des petits squelettes, des carapaces de tortues et 2 gros crânes de Caïmans. Il y a aussi une grande terrasse extérieure sans barrières pour que les singes puissent venir.
• Le 2° et le 3° étage ne sont pas accessibles, c’est un espace libre seulement pour les singes.

Pendant nos « jours de touristes » nous n’avons pas eu la « bonne nourriture » (car nous n’avions pas travaillé un mois !) mais nous avons quand même eu les excursions avec Juancito !

D’abord une balade en barque l’après-midi sur le LAGO où on a vu :

• Plein d’oiseaux…

 

• Des Caïmans,

  

De magnifiques papillons,

• Des piranhas,

• Des chauves-souris…

Le lendemain nous avons fait une balade en forêt où les moustiques n’ont pas manqué pour aller jusqu’au LAGO GRINGO. Là il y a un ponton où on peut observer plein d’oiseaux !

Sous le ponton des frelons étaient en train de construire leur nid et Maïa s’est assise juste au-dessus et s’est fait piquée (une piqûre de plus à ajouter à son article !). Heureusement Juan lui a mis de l’argile sur sa piqûre et elle n’a plus du tout eu mal. Ensuite Juan a débusqué un petit insecte qui ressemble à un homard avec le corps d’un grillon et qui creuse la terre comme une taupe.

Juste au-dessus du LAGO GRINGO il y a un arbre qui produit des graines rouges avec un point noir magnifiques pour faire de l’artisanat.

L’après-midi nous sommes repartis à pied dans la forêt dans l’espoir de voir le fourmilier géant ou le paresseux. Nous avons vu plein de singes : les singes hurleurs, le petit singe Ardilla (un petit woustiti jaune), les singes capuccino (de Capucins car ils semblent avoir une tonsure).

 

Ensuite Juan a coupé une liane qui contient beaucoup d’eau et nous a fait boire, on l’appelle « griffe de chat » car elle a beaucoup d’épines.

Il nous a aussi fait goûter un petit fruit orange qui tombe d’un palmier et nous a raconté une histoire : trois hommes étaient partis en treck sans guide dans la forêt, ils étaient sur une barque quand ils sont arrivés sur une cascade où la barque s’est renversée. Deux des hommes ont été emportés par le courant assez loin, le 3° a réussi à atteindre la berge. Il s’est donc retrouvé tout seul avec sur lui seulement ses vêtements mouillés…il est resté 15j seul dans la forêt et a survécu en mangeant ces fruits ! Quand on l’a retrouvé il n’avait presque plus de vêtements et était couvert de piqûres, il a été emmené à l’hôpital.

Le dernier jour, nous avons traversé le lac pour aller à la plantation : des bananes, des pamplemousses, des citrons, des papayes, des ananas, des mangues…

 

Ensuite nous avons fait un petit tour sur le lac et nous avons vu ….UN PARESSEUX !!!

Je l’imaginais un peu plus grand. Il était perché dans les arbres, à 2m au-dessus du sol seulement, mais très bien caché. C’est Juan qui l’a aperçu et lui aussi était content de le voir car c’est assez rare.

Merci beaucoup à Juancito, notre super guide !

Nous sommes rentrés à la Casa Grande et nous avons dit au 2° guide où était le paresseux, il y est allé l’après-midi même mais il ne l’a pas vu…il était trop bien caché !

Merci à toute l’équipe pour ce séjour !!!