Vive le vélo en Bolivie – De Uyuni à Potosí – par Cyril (4 mars 2016)

Finalement on parle peu de vélo sur le blog, alors pour partager un peu du quotidien, voici l’étape Uyuni-Potosí en détail…

Après le désert du Sud Lipez, et le Salar de Uyuni, traversés en 4×4 au sud de la Bolivie, nous poursuivons au nord en direction de LA PAZ.

Après mûre réflexion, nous décidons de prendre la route de Potosí, quitte à faire un détour de 200 km, préférant franchir quelques beaux cols plutôt que rouler à plat et pariant sur la beauté du paysage et l’intérêt de cette ville minière pour y faire une étape…

Pari qui se révèle payant, les montagnes de cette route de Potosí sont d’une beauté exceptionnelle…

Dès la sortie de la ville d’Uyuni, nous nous arrêtons vers la bascule réservée aux poids lourds et faisons sourire le gars du péage en lui demandant de peser nos vélos, pour voir !!

Résultat peu probant, car la bascule doit être précise à 20 kg près !!! mais en gros on recoupe les données et on aboutit aux valeurs suivantes (avec une charge de nourriture et d’eau « normale ») :

– Le poulpe (tandem rouge HASE) : environ 60-70 kg

– Le schtroumf (tandem bleu CANNONDALE) : environ 70-80 kg

– Le solo (vélo VITUS) : environ 25-30 kg

Ensuite, nous grimpons directement un col sur 16 km, et là, à près de 4000 m d’altitude, avec le soleil qui commence à taper, et notre charge, c’est dur pour nos pauvres corps…le souffle est court, court, très court…le rythme est lent, il nous faut plus de trois heures pour arriver en haut. Cela fait seulement 5 jours que nous sommes en Bolivie, à une altitude de plus de 3500 m, et nous n’avons pas encore fabriqué toutes les globules rouges qu’il nous faudrait…

Belle récompense ensuite avec une descente qui s’étire…

Mais bon, on sait que globalement ce sera les montagnes russes avec de nombreux cols sur les 208 km, et une altitude de 4200 m à l’arrivée.

Nous prenons notre temps…premier jours 40 km, second jour 60 km, troisième jour 50 km…les paysages rencontrés sont superbes, au milieu des canions de terre rouge…

Plusieurs petits villages permettent de faire des haltes.

Pour midi, nous essayons de trouver une « pension » pour manger un menu typiquement bolivien (soupe de légumes, pates, herbes, puis plat à base de riz, poulet, lentilles) très complet et bon marché (12 bolivianos, soit environ 1,70 euros)…le coca, c’est pour soulager le ventre, car c’est bien en vrac !

C’est le régal : Merci Marcella !

Sur toute la route, nous croisons des troupeaux de lamas (en espagnol un lama c’est « Una llama »).

C’est apparemment difficile de trouver des bergers :

Le soir, campement au bord de la route, il fait frais à 4000 m quand le soleil se cache…mais nous avons de très bons duvets.

Tout au long de la route nous croisons des gens avec qui la conversation s’engage rapidement…

Ce paysan s’en va couper du maïs.

Partout sur les montagnes, des variétés de cactus très diverses.

Les fidèles montures au repos…

Pendant que Youri et Maïa, qui n’en ont jamais assez, sautent dans les dunes de sable à la pause.

D’autres ont besoin de vrai repos dès qu’on s’arrête :

Quand il fait trop chaud, on fait la pause dans une canalisation d’un pont, sous la route…là l’ombre est très bonne.

Maïa trouve que son pantalon acheté au Chili n’a pas bien tenu le coup, il y a déjà des trous aux fesses sur l’emplacement de la selle !! Il est vrai que nous avons peu de rechange, et les vêtements sont bien sollicités !

Le 3è jour, en fin d’après-midi, on se prend un orage avec des éclairs tout autour…pas d’abri en vu…on ne sait pas trop où on va passer la nuit…On fait signe à un camion qui s’arrête et accepte de nous charger les vélos dans sa remorque…il nous amène jusqu’à POTOSI, nous évitant une nuit sous la tempête…merci Carlos !

A POTOSI, la pluie faiblit, ce qui nous permet de chercher un petit hôtel en intégrant le trafic très dense de cette ville minière construite sur un flan de montagne…refuge salutaire où nous pouvons recharger les batteries.